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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 12:22

C’est Adelaïde de Clermont-Tonnerre, pour son premier roman, « Fourrure » (Stock), qui a reçu le 40e Prix des Maisons de la Presse. La journaliste (elle travaille à Point de Vue) a reçu son prix des mains de Jean d’Ormesson, président du jury, composé de vingt professionnels de la distribution, parmi lesquels douze libraires propriétaires de Maison de la Presse qui sont différents chaque année.

La cérémonie a eu lieu ce mercredi 19 mai à l’Hôtel de la Monnaie, sous le patronage de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture.

 

Six ouvrages étaient en lice pour le Prix 2010 :

« Noir Négoce » (de Fallois) d’Olivier Merle

« Le Coiffeur de Chateaubriand » (Grasset) d’Adrien Goetz

« Le Chagrin » (Julliard) de Lionel Duroy

« Zola Jackson » (Mercure de France » de Gilles Leroy

« Orphelins de sang » (Seuil) de Patrick Bard

«  Fourrure » (Stock) d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre

 

LE LIVRE

 

C’est en passant devant un kiosque à journaux du boulevard Pierre-Seymard, à Nice, qu’Ondine apprend le suicide de sa mère, la grande écrivaine Zita Chalitzine. On l’a retrouvée dans une voiture enveloppée dans un magnifique manteau de fourrure blanc. Zita, qui avait passé sa vie à faire scandale, ne se départ pas de sa réputation. Et juste avant de disparaître, elle faisait encore parler d’elle : elle n’aurait été qu’un prête-nom aux livres qui ont fait son succès. Ondine ne veut rien savoir de sa génitrice qui n’a été qu’une pâle imitation de ce que devrait être une mère et qui n’a jamais voulu lui dire qui était son père.

 

Et pourtant, en rangeant les affaires de Zita, après l’enterrement, Ondine découvre le dernier livre de sa mère, non publié, son autobiographie.

 

Le lecteur entre alors de plein fouet dans la vie extraordinaire de Zita, petite fille pauvre, élevée dans la loge de son énorme mère, Madame Lourdes.

 

Devenue la protégée de la famille propriétaire de l’immeuble dans lequel elle vit, elle découvre la haute société, la vie facile de ceux qui ont les moyens, la culture, la finesse. Après son bac, elle gagne son indépendance en devenant une des filles de Madame Claude et par la même occasion la maîtresse du grand auteur Romain Kiev. Coqueluche du tout-Paris des années 1970, elle illustre ce temps où tout était possible.

 

Les fêtes, les drogues, Yves Saint-Laurent, les belles voitures, on suit Zita dans un tourbillon d’avant crise. Mais aussi dans sa chute, dans sa déchéance. Lorsque l’on est monté si haut, on ne peut que redescendre très bas.

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 21:09

Selon l’étude du CNL confiée à Ipsos MediaCT, la transformation des habitudes de lecture sera profonde et irréversible, mais le choc moins brutal que pour d’autres industries culturelles Musique, cinéma, photographie : la révolution numérique a déjà bouleversé de nombreuses pratiques culturelles. Le livre semble encore à l’écart, mais pour combien de temps ? A l’heure où une nouvelle génération de supports de lecture arrive sur le marché Français, le CNL (Centre National du Livre) publie les résultats d’une vaste étude confiée à Ipsos MediaCT.

 

livrenumerique1.jpgPrès d’un Français sur deux a déjà entendu parler du livre numérique, et le considère d’abord comme un contenu, avant d’être un support spécifique. Les Français estiment que le livre numérique est fondamentalement différent du livre imprimé. Son essor se joue autour de trois enjeux :

 

- l’accès : l’offre éditoriale est aujourd’hui limitée et méconnue, mais l’accès est instantané et potentiellement infini (en particulier, l’accès aux ouvrages épuisés ou indisponibles)

- l’objet : le terminal de lecture est pratique (transport, stockage, interactivité), il doit désormais devenir confortable (qualité de l’écran et du contact physique)

- la valeur et le droit : les Français attendent un prix inférieur de 40% à celui du livre papier, sans perdre pour autant le droit d’en conserver et d’en partager le contenu.

 

Le public actuel du livre numérique est encore très réduit : 5% des Français, et seulement 0,25% utilisant un terminal dédié. Il privilégie plutôt des contenus récents, professionnels ou pratiques, et décrit sa lecture moins linéaire et moins attentive que sur le papier. Mais le public potentiel, beaucoup plus large (30% des Français), se dit également prêt à lire des romans.

 

Si la numérisation du livre parait irréversible, ce mouvement sera probablement moins rapide que dans d’autres industries, pour au moins deux raisons. Ecouter de la musique ou voir un film s’effectue sans contact avec le support physique, au contraire de la lecture, encore intimement liée à l’objet livre.

 

L’attachement au contenant est fort, l’affranchissement du contenu prendra donc plus de temps. Par ailleurs, le public captif de la musique et du cinéma recouvre celui de l’internet. En revanche, le grand lecteur de livre est sensiblement moins jeune et moins technophile. Il n’est pas - encore – digital native.

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 18:06

letempsdescerises L762aL'édition du « Capital » publiée par les éditions Le Temps des Cerises remporte un franc succès auprès du public. Deux mois après sa mise en vente, un second tirage est déjà sous presse.

 

Le projet de cette nouvelle édition avait été engagé avec le philosophe Georges Labica, hélas décédé au moment où il rédigeait la préface. La présente édition (dont la présentation est signée Francis Combes) lui est naturellement dédiée. Les trois volumes sous coffret sont complétés d'un fascicule iconographique.

 

A la différence d’autres, cette édition n’est pas constituée d’un choix de textes recomposés, mais de l’édition intégrale telle que l’avait voulue Marx pour le Livre I et telle qu’elle a été mise au point pour les livres II et III par Engels.

 

Les « Théories sur la plus-value », parfois nommées « Livre IV » du Capital n’ont pas été retenues ici. Il s’agit pour l’essentiel des nombreuses notes prises par Marx lors de ses très abondantes lectures économiques. Malgré leur intérêt pour le spécialiste, ces études (réunies par Kautsky) ne font pas vraiment partie de l’ouvrage mais en constituent plutôt des annexes.

 

La traduction retenue

 

letempsdescerises_L770a.jpgPour le Livre I, l’éditeur a retenu la traduction « canonique » de Joseph Roy, qui a été entièrement revue et réécrite par Marx lui-même. Ce travail, dont il a dit qu’il lui avait pris beaucoup de temps, fut pour Marx l’occasion de développements nouveaux. Craignant en effet que le public français soit mal préparé au vocabulaire philosophique allemand, Marx a voulu donner des précisions plus grandes et a soigné l’écriture. Il s’est notamment attaché à peaufiner toute la première partie (sur la loi de la valeur et la marchandise), introduction que le philosophe Louis Althusser conseillait de « sauter » (voir sa préface au Livre I dans l’édition Champs Flammarion).

 

Pour les Livres II et III, la traduction présentée est celle qui avait été faite sous la direction de Gilbert Badia, germaniste de grande valeur, qui fut l’un des fondateurs du Temps des Cerises.

 

L’édition est munie d’un fort appareil de notes, ainsi que d’un index.

 

Format : 14 x 21.5. Livre I : 855 pages ; Livre II : 550 pages ; Livre III : 986 pages. Album iconographique : 66 pages. Coffret : 120 €.

 

Le site des éditions Le Temps des cerises est ICI.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 09:41

« La petite collection » publiée aux éditions du Sonneur, proposent des textes courts et anciens. Elle a été lancée par Valérie Millet « pour que puissent exister des textes trop courts pour être publiés dans un grand format, mais trop grands pour ne pas être édités ». Retour sur les trois premiers titres, signés London, Wharton et Amicis.

 

Par Olivier Quelier

 

Jack London : du pain et de la viande

 

London-QuiconqueAventurier, marin et chercheur d’or, Jack London était aussi un polémiste de talent, comme le prouve ce texte de 1902 publié dans « The critic magazine ». « Quiconque nourrit un homme est son maître » jette un regard critique sur la condition de l’écrivain et, au-delà, sur un monde mené par l’argent. Les journalistes constateront avec amertume qu’au début du XXe siècle déjà, « le rédacteur en chef est dominé par le directeur commercial qui garde les yeux rivés sur le tirage » puisqu’un gros tirage « apporte la publicité qui fait rentrer l’argent ».

 

Le rédacteur en chef ne fait pas « commerce d’immortalité ». Peu lui importe les textes ou les nouvelles qui s’inscriront dans la durée : « Le plus grand nombre réclame de la littérature immédiate », se moquant de « l’estimation à long terme ». Ce public est prêt à payer quelques cents pour acheter le magazine et, donc, nourrir l’écrivain… Or, « quiconque nourrit un homme est son maître ». Tout le paradoxe de l’homme de plume réside dans ce dilemme : l’ambition face à la nécessité ; l’immortalité ou du pain et de la viande : « Le monde s’oppose étrangement et implacablement à ce qu’il échange la joie de son cœur contre le réconfort de son estomac ».

 

Lecture et bicyclette

 

Wharton-copie-1.jpgLe texte d’Edith Wharton, « Le vice de la lecture » a paru en 1903 dans la North American Review. La romancière y dénonce l’obligation sociale de la lecture, érigée en vertu, alors que « plus on confère à l’acte du mérite, plus il en devient stérile ». Wharton est très claire : « Se forcer à lire – « lire par volonté » en quelque sorte – n’est pas plus lire que l’érudition n’est la culture ». Un brin condescendante, elle ne blâme pas ceux qu’elle appelle les « lecteurs mécaniques » qui se cantonnent à la « fiction futile » ; en revanche, ces derniers deviennent dangereux quand ils se lancent dans « des relations bien plus épuisantes avec la littérature ».

 

Dussent-ils en souffrir, eux qui ne doutent jamais de leur compétence intellectuelle, les lecteurs mécaniques nuisent avant tout à l’écrivain, qu’ils invitent avec une trop grande facilité au Palais des Platitudes. Parce que la lecture est bien un art, et pas une vertu.

 

Les écrits de London et Wharton, quasi contemporains, sont d’autant plus intéressants qu’ils se complètent et se répondent.

 

Amicis.jpgLe texte de l’Italien Edmondo de Amicis, « La Tentation de la bicyclette », s’il exploite une veine plus humoristique que les deux autres, n’est pas aussi éloigné de la littérature qu’il le laisse présager. Chronique d’un vieil homme au physique ingrat qui refuse de céder à la tentation de cette nouveauté adoptée par tous, ce récit prend des allures de combat épuisant du piéton face à toutes les sollicitations, prières, menaces, les quolibets et les injonctions dont il fait l’objet.

 

Nez en vent, Edmondo de Amicis entraîne le lecteur sur les voies de la littérature et de l’écriture. A l’image de cette « petite collection » qui, forte d’ouvrages oubliés ou méconnus mais « dignes de vivre ou de revivre », ouvre la porte étroite de belles et durables découvertes.

 

Jack London, Quiconque nourrit un homme est son maître ; Edith Wharton, Le Vice de la lecture ; Edmondo de Amicis, La Tentation de la bicyclette, éditions du Sonneur, La petite collection. Chaque volume : environ 40p. , 5€.

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 14:11

511296068 a1e927fbd2Avec « Salam maman », premier roman de l’auteur iranien Hamid Ziarati (photo), Thierry Magnier relance sa collection de romans adultes. Suivront deux recueils de nouvelles : « Si on rentrait » de Véronique M. Le Normand (parution début avril) et « Il ne fait jamais noir en ville » de Marie-Sabine Roger (parution début mai)

 

Les Éditions Thierry Magnier, ce sont douze années d’existence et un catalogue de près de six cents titres destinés aux enfants de tous âges (écrits par plus de trois cents auteurs !). À l’origine, on trouve Thierry Magnier (qui a donné son nom à cette maison). Il vient de l’enseignement mais, après quelques détours par la librairie, la direction de la communication des Librairies Clé puis l’édition chez Gallimard jeunesse, il décide de monter sa maison d’édition.

 

Le logo, un petit ange lecteur est un écho au personnage de Solange et l’ange, album illustré par Georg Hallensleben et publié chez Gallimard Jeunesse peu de temps avant son départ. C’est naturellement que Thierry Magnier demande à Georg de dessiner ce logo, qui représente son idée du lecteur : « Un ange, ça n’a pas de sexe, pas d’âge ».

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Thierry Magnier fait appel à une ancienne collaboratrice, Valérie Cussaguet, pour l’assister. Très rapidement l’équipe s’étoffe. Le premier succès vient avec « Tout un monde », un imagier de Katy Couprie et Antonin Louchard, véritable « pari » éditorial dont le succès ne s’est jamais démenti. Il est désormais édité dans de nombreux pays. C’est avec l’arrivée de Soazig Le Bail, et le développement des collections romans ados et Petite Poche, que le catalogue prend sa véritable ampleur.


Les auteurs sont nombreux à rejoindre l’aventure : aux Mikaël Ollivier, Jeanne Benameur, Rachel Hausfater, Antonin Louchard et Katy Couprie des premiers temps viennent s’ajouter une nouvelle génération d’auteurs et illustrateurs : les incontournables Emmanuelle Houdart, Mathis ou Régis Lejonc.

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 18:07

Marc Levy, Guillaume Musso et Katherine Pancol : tel est le trio gagnant des romanciers qui ont le plus vendu en 2009. C’est ce qui ressort du traditionnel palmarès établi par Le Figaro avec le cabinet GfK. L’enquête prend en compte les ventes réelles de livres, incluant les éditions de poche.

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Photo : © lefigaro.fr

A la lecture de ce palmarès, quelques petites remarques s’imposent.


CRISE.- Eh oui, la crise n’épargne pas les auteurs de best-sellers. Pour preuve : on comptait en 2009 quatre millionnaires (en nombre d’exemplaires vendus). Ils ne sont plus que deux cette année : Levy et Musso.

 

ETRANGERS.- Quels sont les auteurs étrangers qui vendent le plus en France ? Pas de réelle surprise à l’annonce des noms : Stephenie Meyer est en tête (3 millions d’exemplaires) devant Harlan Coben (1,3 million) et Dan Brown (1 million) puis Stieg Larsson, Mary Higgins Clark et Douglas Kennedy.

 

PROGRESSION.- Avec sa troisième place, Katherine Pancol réalise une progression notable (elle était 6e l’an passé), faisant perdre une place à Fred Vargas (5e) ainsi qu’à Bernard Werber (8e).

 

STABILITE.- A l’exception de Marie Ndiaye, auréolée de son prix Goncourt, les neuf autres auteurs étaient déjà présents dans le classement 2008. Marie Ndiaye prend la place de JMG Le Clézio, qui avait obtenu le prix Nobel de littérature.

 

LE CLASSEMENT

 

  1. Marc Levy - 1 735 000 exemplaires
  2. Guillaume Musso - 1 385 000 exemplaires
  3. Katerine Pancol - 871 000 exemplaires
  4. Anna Gavalda - 784 000 exemplaires
  5. Fred Vargas - 633 000 exemplaires
  6. Muriel Barbery - 620 000 exemplaires
  7. Amélie Nothomb - 584 000 exemplaires
  8. Bernard Werber - 566 000 exemplaires
  9. Eric-Emmanuel Schmitt - 552 000 exemplaires
  10. Marie Ndiaye - 458 000 exemplaires
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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 11:59

Image-Ol_0001-copie-1.jpgBien sûr, ça ressemble à un combat d’arrière-garde. Bien sûr, à l’heure des PDA, de l’Iphone et autres gadgets plus sophistiqués qu’utiles, l’almanach n’apparaît plus comme une priorité d’achat. Bien sûr…

 

Pourtant, les almanachs existaient bien avant notre naissance. L’un des plus anciens semble remonter à la Grèce antique. Jusqu’au début du XXe siècle, ils étaient très populaires et comptaient parmi les ouvrages les plus imprimés et les plus lus.


Le plus célèbre d’entre eux reste « L’Almanach Vermot », publié pour la première fois en 1886. Symbole de l’esprit gaulois et franchouillard, il est connu pour ses jeux de mots et ses calembours qui ont faire rire des générations de lecteurs (le fameux « comment vas-tu… yau de poêle ? » est paru sous un dessin de Henriot en 1896).

 

Les éditions des Presses de la Cité viennent de publier l’« Almanach 2010 des Terres de France », un ouvrage de 336 pages riche en couleurs et en illustrations. Un livre que l’on a plaisir à conserver près de soi, à feuilleter, à lire un peu chaque jour pour ses jeux ou ses anecdotes, pour ses recettes de cuisine et ses histoires drôles.

 

Ecrit au fil des saisons, il rappelle toutes les saveurs et les richesses des régions de France. Il fourmille d’astuces de bricolage, de devinettes, de rappels historiques et de conseils de jardinage. Cette année, il s’est enrichi de nouvelles rubriques telles que l’œnologie, les inventions françaises et le sport…

 

Chaque page quotidienne présente évidemment le saint du jour, les horaires du soleil et de la lune et un savoureux dicton toujours riche en enseignement et en sagesse : « Celui qui marche droit trouve toujours la route assez large » ou «Vieille amitié ne craint pas la rouille ».

 

Un ouvrage chaleureux qui deviendra vite un indispensable compagnon, tout au long de l’année !

 

« Almanach des Terres de France 2010 », Presses de la Cité, coll. Terres de France », 336 p. 20€.

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 15:01

Les éditions Souffles rééditent les deux premiers ouvrages de Grey Owl, « La Dernière Frontière » et « Un Homme et des bêtes », publiés respectivement en 1931 et 1932. Ces plaidoyers pour la tolérance et le respect, écrits il y a plus de soixante-dix ans, restent dans l’actualité des questions liées à l’environnement.

 

image002-copie-1.jpg« La Dernière Frontière » est le premier livre de Grey Owl et le plus connu. Le succès de cet ouvrage tient à la vision très personnelle que Grey Owl a de « la dernière frontière », le Grand Nord. Il délivre, par la précision de ses descriptions, par son écriture souvent lyrique et poétique, un véritable hymne à la nature.


L’esprit de ces immensités qu’il a parcourues, été comme hiver comme trappeur ou guide de chasse et de pêche, souffle tout au long de ces pages. L’homme y est confronté à des forces phénoménales. La ruse, la force physique, le courage mais aussi l’humilité l’aident à se tirer d’affaire… Mais gare à celui qui romprait ce pacte secret de respect de la nature et de sa faune.

 

Beaver Lodge, une hutte de castors

 

« Un Homme et des bêtes » fait suite au premier ouvrage de Grey Owl, au sein duquel percent déjà ses inquiétudes sur les menaces qui guettent la faune de la forêt boréale. Peu à peu converti à l’écologie, il abandonne sa vie de trappeur pour se consacrer à la défense de la nature et des animaux, et notamment des castors.

 

C’est ce combat, sa « croisade » en faveur des castors, que Grey Owl raconte dans ce second ouvrage. Passion dévorante, étonnante de la part d’un homme qui les a si longtemps chassés. Devenu leur protecteur, il fonde une petite colonie de castors et y consacre tout son temps. Ce sont ses « enfants chéris ». Il les cajole, passe des heures à jouer avec eux, les gâte avec des sucreries, s’inquiète quand ils sont malades ou disparaissent quelques heures. Sa cabane de « Beaver Lodge » devient une véritable hutte de castors.

 

Ces ouvrages, qui ont connu un véritable succès planétaire lors de leur publication dans les années 1930, séduiront les voyageurs, les lecteurs épris de nature et tous ceux qui souhaitent s'évader.

 

Les éditions Souffles préparent actuellement la réédition des autres ouvrages de Grey Owl : « Sajo et ses castors », « Récits de la cabane abandonnée » et « Ambassadeur des bêtes », qui paraîtront en 2010 et 2011, publiés dans la collection « Arbres de chair », dirigée par Sébastien Djafar.

 

« La Dernière Frontière », 368 pages. Prix public : 22 €. ISBN: 978-2-87658-080-0. « Un Homme et des bêtes », 352 pages. Prix public : 22 €. ISBN : 978-2-87658-081-7

 

L’AUTEUR

Grey Owl (1888 - 1938), de son vrai nom Archibald Belaney, est né en Angleterre.

Durant sa jeunesse, il est fasciné par les autochtones d’Amérique du Nord et rêve d’en devenir un. À dix-sept ans, il part pour le Canada. Entre 1907 et 1927, il vit dans l’Ontario et gagne sa vie comme trappeur.

Converti à l’écologie, il devient un farouche défenseur de la nature. En 1931, Grey Owl est nommé par le gouvernement canadien « gardien des animaux » du parc de Prince Albert, où il écrit ses articles et ses livres. Il tombe malade après une série de conférences et meurt à l’âge de 50 ans.

 

L’EDITEUR

Souffles, maison d'édition ayant publié près d'une centaine de titres entre 1986 et 1990, a été relancée en 2009. Souffles est une marque exploitée par les éditions Fabert.

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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 13:45

sne.gifLe 18 novembre 2009, le Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné Google pour contrefaçon de droit d’auteur. Le Syndicat national de l'édition (SNE) et la Société des Gens de Lettres (SGDL) se félicitent de ce jugement de principe, rendu en faveur des auteurs et des éditeurs.

 

Ce jugement reconnaît qu’ « en reproduisant intégralement et en rendant accessibles des extraits d’ouvrages » sans l’autorisation préalable des ayants droit, « la société Google a commis des actes de contrefaçon de droits d’auteur au préjudice des éditions du Seuil, Delachaux & Niestlé et Harry N. Abrams », ainsi qu’au préjudice de la SGDL et du SNE. Il a par ailleurs interdit à Google « la poursuite de ces agissements sous astreinte de 10 000 euros par jour de retard ».

 

De plus, l’atteinte à l’intégrité de l’œuvre, attribut du droit moral des auteurs, a été reconnue et les pratiques de Google « d’affichage d’extraits d’œuvres tronqués de façon aléatoire et sous forme de bandeaux de papier déchirés » ont été condamnées.

 

Par ailleurs, Google devra payer 300 000 euros de dommages et intérêts au groupe La Martinière et un euro symbolique au SNE et à la SGDL.

 

Confirmant le bien-fondé de leur action, le dénouement de ce procès ouvre de nouvelles perspectives aux éditeurs et aux auteurs. En effet, ce jugement, très attendu en Europe notamment, est transposable à tous les auteurs et éditeurs français dont les livres ont été numérisés sans autorisation par Google et mis en ligne, sous forme d’extraits, sur Google Recherche de livres.

 

Depuis que les éditeurs et auteurs américains avaient dû interrompre en 2008 leur procès contre Google, faute de pouvoir continuer à le financer, le procès des éditeurs et auteurs français restait le seul en lice pour défendre le droit d’auteur contre le géant de l’Internet. Désormais, Google devra compter avec la législation française sur le droit d’auteur.

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 19:23

Marie-Josée Christien vient de consacrer un livre aux « Femmes en littérature ». Un état des lieux assez inédit : « Il n’existe pratiquement pas d’étude sur ce thème. J’ai hésité à écrire ce livre car j’avais peur de mettre les femmes dans un ghetto. Un petit mot d’Annie Ernaux a vaincu mes dernières réticences. On a fait un constat : depuis 35 ans, rien n’a changé ».

 

Pour preuve de sa démonstration, Marie-Josée Christien avance des chiffres pour le moins probants : les femmes occupent 20 à 35% des catalogues d’éditeurs. Mais dans les palmarès des prix littéraires, les chiffres s’effondrent : seulement 2, 85% des femmes ont obtenu le prix Goncourt depuis sa création. Elles sont 8,98 % pour le Renaudot, un peu plus nombreuses pour le Goncourt des lycéens – 33, 33% – et 34, 02 % pour le prix… Fémina.

Au-delà des pourcentages, le livre propose une réflexion intéressante et assez inédite sur la place des femmes dans le paysage éditorial français.

 

« Femmes en littérature » de Marie-Josée Christien, Spered Gouez, L’Esprit sauvage, 166 pages, 15€.

 

La citation est extraite de l’article de Ouest-France (Lucile Vanweydeveldt – 08/12/09)


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Marie Ndiaye est la dixième femme à avoir obtenu le prix Goncout, depuis Elsa Triolet en 1944. Seuls 2, 85 % de femmes ont obtenu le Goncourt.

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