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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 18:55

Le roman historique est son domaine. Sa « Marquise des ombres » est actuellement adaptée pour France télévision avec Anne Parillaud dans le rôle sulfureux de la Brinvilliers. Toujours aussi inspirée, Catherine Hermary-Vieille pousse les portes du Trianon dans l’éclat des derniers feux de l’Ancien régime. Elle évoque ici son dernier roman, "Les années Trianon" publié chez Albin Michel.


Propos recueillis par Frédérique Brehaut.


 

Votre livre évoque les années insouciantes de Marie-Antoinette. Pourquoi avoir choisi cette femme et cette parenthèse historique ?

J’avais découvert cette période à travers le personnage de la Du Barry, favorite de Louis XV dont le pouvoir s’achève avec l’arrivée de Marie-Antoinette à Versailles. Une autre ère commence alors. Ces presque vingt années « Trianon » sont la quintessence d’une époque qui va s’achever avec la fuite à Varennes, le début de la fin de l’Ancien Régime. Mais dans l’intervalle, Marie-Antoinette et son entourage dansent au-dessus du volcan.

 

On sent que vous aimez cette époque…

Autour de la reine, le cercle de Trianon incarnait l’insouciance, le raffinement, la beauté et la frivolité. L’esprit français tout entier condensé dans les arts, avec ce goût pour la finesse et le pétillant. Ce temps a laissé des objets merveilleux grâce à Marie-Antoinette et à la cour où l’on dépensait des sommes folles. Tout cela va s’arrêter net, comme un jolie rose qui soudain tombe à terre. Il y a quelque chose de pathétique dans cette fin car le monde ne sera plus jamais le même après.

 

On vous devine moins indulgente envers Marie-Antoinette…

Elle est arrivée adorée et elle quitte la scène détestée comme aucune autre reine avant elle. Cette jeune femme a vécu dans une bulle. Jamais elle n’a eu la curiosité de visiter son royaume. Elle était charmante, délicieuse, mais cela ne suffit pas pour être aimée. Faute d’avoir montré de l’affection et de l’intérêt à ses sujets, elle est devenue l’Autrichienne. Enfin, elle a aussi subi l’influence très néfaste de son entourage. Pourtant, en dépit de ses erreurs, de son inconséquence, elle ne méritait pas un tel châtiment.

 

 

LE LIVRE

 

Versailles, 1774-1792. Catherine Hermary-Vieille nous ouvre les portes du Trianon, de l'époque où Marie-Antoinette se lie intimement avec la princesse de Lamballe, à la mise à mort de la princesse et l'emprisonnement au Temple de la famille royale. Les années les plus heureuses et les plus poignantes de la vie de la reine, plongée dans son « Cercle enchanté », son cercle d'intimes.

Moments hors du temps de rêve, de fêtes et de jeux, de grandes amitiés (avec Yolande de Polignac, le duc de Lauzun, Vaudreuil, Esterhazy) entrecoupées de brouilles et de réconciliations. Ses « amours » pour le duc de Coigny et Fersen. La montée au pouvoir de la reine, conseillée par ses amis, face à un mari hésitant et trop scrupuleux pour prendre des décisions drastiques. La futilité, le rire et la joie de vivre quand tout se disloque dans le pays...


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