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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 14:46

Une chronique de Frédérique Bréhaut

 

Alexandre Jardin* refuse de régler son pas sur le pas de son père, l’écrivain Pascal Jardin qui avait peint Jean Jardin, le grand-père d’Alexandre, sous les traits du « Nain jaune ». Le portrait gommait les facettes les plus opaques d’une éminence grise, directeur de cabinet de Laval au moment de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942.

 

Dans un livre réquisitoire, « Des gens très bien » (Grasset) Alexandre quitte le registre de ses romans fleur bleue « Fanfan »,  « Le Zubial » et autre « Zèbre » pour solder ses comptes avec l’histoire familiale des Jardin et mettre sa fougue au service d’un « besoin vital » de tuer les démons du passé.

 

Parfois maladroit dans l’expiation de la faute des pères, Alexandre Jardin a le mérite d’aborder de front le cas de l’ambigu Jean Jardin. Depuis la sortie de ces « Gens très bien », l’écrivain essuie polémiques et attaques virulentes, notamment au sein de sa famille*.

 

Dans ce tumulte qui rouvre les blessures de la période vichyste, la figure du « Nain jaune » regagne les territoires qui lui sont familiers: ceux de l’équivoque.

 

« Des gens très bien » d’Alexandre Jardin. Grasset. 300 pages. 18 €.

 

*Retrouvez demain sur book.emissaire l’interview d’Alexandre Jardin réalisée par Frédérique Bréhaut. Et très bientôt un inventaire des charges les plus virulentes contre son livre.

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